23.10.07

LES METIERS DE L'ARCHEOLOGIE

Fiche du ministère de la culture

L'archéologie s'attache à reconstituer l'histoire de l'humanité, des origines à nos jours, à partir des vestiges matériels qui en ont subsisté. Elle est fondée sur l'étude des objets et des traces laissés dans le sol par les différentes occupations humaines, pour lesquels les sources écrites sont absentes, muettes ou complémentaires.
Les vestiges archéologiques permettent, par leur étude, d'appréhender un savoir-faire, une organisation sociale et économique. La connaissance du milieu (qu'il soit naturel, historique et technique) dans lequel ces sociétés ont évolué, permet de les comprendre. L'archéologie appelle la collaboration de nombreuses disciplines scientifiques (ou spécialités ), complémentaires les unes des autres. L'archéologie est un travail d'équipe, à la fois sur le terrain, lors de la fouille, et lors de l'étude des vestiges découverts.
Les archéologues d'aujourd'hui sont des scientifiques et des spécialistes qui doivent apprendre à lire les indices du passé et leur contexte. Une formation théorique et pratique solide, longue et spécialisée, est donc nécessaire. Celle-ci est dispensée par certains établissements et universités. Cependant, elle ne peut se concevoir sans un apprentissage sur le terrain.

LES ORIENTATIONS PROFESSIONNELLES

Les archéologues peuvent être employés par l'État ou les collectivités territoriales. Ils sont alors fonctionnaires et sont recrutés par voie de concours. Des archéologues professionnels et restaurateurs travaillent au sein de structures de droit privé : associations, sociétés...
Les archéologues au Ministère de la Culture
Cadres scientifiques de la fonction publique, les conservateurs du patrimoine exercent des responsabilités scientifiques, administratives et techniques visant à l'étude, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine. Ils sont recrutés au niveau bac + 3 sur concours d'entrée à l'Institut national du patrimoine. Une fois intégrés à cette école d'application, ils suivent une formation rémunérée, pratique et théorique, de 18 mois. Les spécialistes en archéologie choisissent, l'option archéologie, ou l'option musées.
Les conservateurs qui appartiennent à la fonction publique de l'État exercent au ministère de la culture et de la communication, en administration centrale, ou dans les directions régionales des affaires culturelles (DRAC - services régionaux) ou dans les musées nationaux. Les conservateurs territoriaux, quant à eux, exercent leur profession en collectivités locales départementales ou municipales (musées, services culturels, conservations du patrimoine...). Leur concours de recrutement est organisé par le centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). Leur formation se déroule également à l'Institut national du patrimoine. Ils sont parfois secondés par les attachés territoriaux de conservation du patrimoine qui passent aussi un concours organisé par le CNFPT. Tous ces postes sont réservés aux personnes de nationalité française.
Le ministère de la culture comprend aussi parmi son personnel des techniciens de recherche (niveau baccalauréat), des assistants ingénieurs (DUT, BTS; ces postes sont ouverts sans limite d'âge et aux ressortissant(e)s de la communauté européenne), des ingénieurs d'étude (diplôme de 2e ou 3e cycle) et des ingénieurs de recherche (diplôme de 3e cycle). Ces corps sont rattachés à la mission de la recherche et de la technologie (MRT) et recrutés par voie de concours. Ces postes sont ouverts sans limite d'âge et aux étrangers quelque soit leur nationalité.
L' Institut de formation des restaurateurs d'oeuvres d'art (IFROA) recrute, par voie de concours, sans exigence de diplôme préalable. C'est un département de l'Institut national du patrimoine. les élèves restaurateurs ont un statut comparable à celui des étudiants de l'enseignement supérieur et leur formation n'est donc pas rémunérée. Le métier de restaurateur exige une grande habileté manuelle, des compétences dans des disciplines scientifiques spécialisées (chimie, physique) ainsi qu'une bonne culture en histoire de l'art. Les études durent 4 ans à plein temps. La scolarité est sanctionnée par le diplôme de « restaurateur du patrimoine ». Différentes filières sont ouvertes : arts du feu (métal, verre, céramique, émaux), arts graphiques, arts textiles, mobilier, peinture, photographie, sculpture. Les élèves restaurateurs suivent une formation de haut niveau, partagée entre cours théoriques, enseignements artistiques et activités pratiques sous la forme d'ateliers et de stages. Les futurs restaurateurs peuvent aussi se former dans le cadre de la Maîtrise des sciences et techniques de conservation et de restauration des biens culturels (MST de Paris I Panthéon-Sorbone).
L'archéologie préventive
L' Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), sous tutelle du ministère de la culture et de la communication et du ministère de la recherche, a remplacé l'Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN) depuis le 1er janvier 2002 en application du code du patrimoine (Livre V, Titre II). Cet établissement public emploie des archéologues pour réaliser les diagnostics et les fouilles préventives préalables aux travaux d'aménagement (notamment les constructions d'autoroutes, de lignes T.G.V., de parking ou de grands bâtiments).
En outre, la loi modifié du 23 août 2003 permet l'agrément de services de collectivités territoriales et d'opérateurs privés pour intervenir dans le cadre de diagnostics, de fouilles de sauvetages et d'études spécifiques. La liste des opérateurs est disponible sur demande au ministère de la culture, direction de l'architecture et du patrimoine, sous-direction Archétis et sur le site internet du ministère de la culture.
D'autres professions peuvent également faire appel à des connaissances approfondies en archéologie et en histoire de l'art : commissaires priseurs, journalistes scientifiques ...

Contact au ministère de la Culture :
michèle.monnier@culture.gouv.fr

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