29.10.07

RESTITUTIONS DE MAISONS PROTOHISTORIQUES DE L'OPPIDUM NOTRE DAME DE PITIE

L'oppidum Notre Dame de Pitié de Marignane va être l'objet de restitutions de quelques une de ses maisons protohistoriques.
De telles restitutions ont déjà été tentées sur d'autres sites archéologiques mais reposant le plus souvent sur des hypothèses à priori, non démontrées. Celles de l'oppidum de Notre Dame de Pitié à Marignane relèvent d'une démarche scientifique. Il s'agit de restituer des maisons ayant existé avec étude des structures à un moment donné, des matériaux et de leur origine, des techniques utilisées, ...
Si ces maisons seront traitées pour durer dans le temps, l'une d'entre elles sera laissée tel quel pour étudier son vieillissement et comportement dans le temps.
Les études réalisée par Marcel Germain dans le cadre universitaire du CNRS seront validées sur le plan scientifique par le Service Régional de l'Archéologie et recevront l'aval de l'architecte des Bâtiments de France.
Le projet, soutenu et financé par la ville de Marignane, sera réalisé par l'Association du Patrimoine Marignanais
.
Le site de Notre Dame de Pitié

Sur la colline de La Plaine Notre-Dame, au lieu de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié qui a également donné son nom au site, se trouve un habitat de hauteur protohistorique (oppidum) déjà signalé par Fernand Benoit en 1936.
Occupé du début du IVème siècle au début du IIème siècle av. J.-C., le site est perçu comme un site affirmant son caractère indigène et son originalité : ainsi, dans des détails architecturaux - le plan ovoïde de la tour -; par la rareté d'amphores massaliètes qui pourrait indiquer une production vinicole sur place : P. Arcelin, 1985. Des liens privilégiés existent pourtant avec Marseille et le monde grec.
(d'après Fabienne Gateau, Carte archéologique de la Gaule - étang de Berre, ministère de la culture, Paris 1996)
La restitution de maisons


Les maisons sont en général constituées d’une seule pièce donnant sur la rue par une ouverture unique. Les superficies sont de 12 à 22 m². Les sols sont en argile. Différentes techniques de construction se rencontrent : murs construits en pierres sèches, élévations en briques crues ou intercalant briques d’argile et pierres sèche, alignement d’orthostates en fondation ou solins.




Les étapes de la restitution
- Reconstitution de la stratigraphie par unité d'habitation
- Détermination des matériaux utilisés à la construction et leurs provenance
- Détermination des méthodes de construction
- Reconstitution de l'architecture : solins, sols, murs, ouvertures, couvertures, ...
- Construction à l'identique des maisons étudiées
- Validation de chacune des étapes par le responsable scientifique

Conclusions :
- Bilan sur la possibilité de restitution du mobilier
- Détermination de l'ère d'exploitation de l'habitat
- Place dans le contexte régional
- Réflexion sur une étude de la flore contemporaine

Les partenaires
PORTEUR DU PROJET :
Mairie de Marignane - Service du Patrimoine
RESPONSABLE SCIENTIFIQUE :
Dominique GARCIA : Directeur Adjoint du Centre Camille Jullian – Archéologie Méditerranéenne et Africaine – Université de Provence – Centre National de la Recherche Scientifiques – MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme) - Aix-en-Provence
CHERCHEUR :
Marcel GERMAIN :
Archéologie Protohistorique Méditerranéenne -Université de Provence–MMSH– Aix-en-Provence
VALIDATION SCIENTIFIQUE :
DRAC-SRA (Direction Régionales des Affaires Culturelles - Service Régional de l'Archéologie)
CHARGE DE REALISATION :
Atelier du Patrimoine de Marignane »
Les participants
Les travaux de chantier se feront vraisemblablement cet été 2008. Une dizaine de participants bénévoles seront en permanence sur le chantier.
Ce chantier de bénévoles est ouvert essentiellement aux étudiants en archéologie et aux volontaires particulièrement motivés.

Les dates de chantier seront arrêtées au deuxième trimestre 2009 mais vous pouvez d'ores et déjà envoyer une lettre de motivation à l'Atelier du Patrimoine de Marignane.

Aucun commentaire:

Hôtel de Marignane à Aix-en-Provence

Hôtel de Marignane à Aix-en-Provence
rue Mazarine, acheté en 1745 par Joseph-Marie de Covet. C'est dans cet hôtel qu'Emilie de Marignane fut compromise par Mirabeau